Samedi 2 Avril 2016, dans l’octave de Pâques

8h30 : un matin frisquet réunit sous la houlette du P. Hugues, Philippe et Françoise, une cinquantaine de pèlerins de la paroisse -parmi lesquels de nombreux enfants du catéchisme et des jeunes de l’aumônerie, et leurs parents-. Munis d’une jolie écharpe rouge à l’effigie de Notre Dame de Pontoise, après l’envoi du P. Hugues nous prenons nos voitures en long convoi, pour aller vénérer la Sainte Tunique exposée dans la basilique St Denys d’Argenteuil. Garés au « moulin de Sannois », (grâce à l’obligeance des Orphelins Apprentis d’Auteuil) nous nous mettons ensuite en marche pour un assez joli parcours de quelques kilomètres qui nous rapproche de la basilique en méditant les mystères glorieux du Chapelet. Pour beaucoup, c’est une découverte d’Argenteuil, autrefois un joli domaine, boisé, couvert de moulins à vent, cité évoquant les impressionnistes… Les temps ont changé : nous sommes interpellés par la grande mosquée qui semble assez récente, les réseaux routiers, ferrés, les constructions d’immeubles… l’église Jean-Marie Vianney, enfouie au cœur d’un quartier paisible.

Presque deux heures plus tard, voilà la basilique.

Surprise ! une longue file d’attente sinue sur l’aile gauche. Des familles, des jeunes, des scouts, des bébés, des grands-parents, des religieuses, des prêtres, des bannières de Meaux, de Seine Maritime, quelques dames d’Aulnay sous Bois, une chorale antillaise nombreuse et joliment colorée en costumes locaux qui animera la célébration eucharistique… …

Une équipe de bénévoles nous renseigne aimablement pour nous donner le livret du pèlerin. Nous avons le temps de lire les panneaux déployés sur les murs extérieurs de la basilique précisant l’origine de la Sainte Tunique, donnée à Charlemagne qui la remettra à sa fille prieure du monastère d’Argenteuil…sans compter toutes les péripéties pour la protéger à la Révolution etc… Partout, on se parle, on échange, on patiente sans récrimination, personne ne coupe la file d’attente !….Tout est bienveillance, sourire, fraternité. Les bénévoles nombreux font merveilles.

Une heure plus tard chacun rentre par la porte de la miséricorde, porte étroite baignée de la lumière qui filtre du vitrail de St Luc. 

Lentement, nous avançons le long de la longue travée pour enfin nous prosterner et vénérer cette Tunique Sainte exposée dans son reliquaire ouvragé derrière l’autel…

Elle est signe de tellement de souffrances pour le salut du monde ! C’est bouleversant…

Et cette crucifixion continue, comme le rappellera au cours de la concélébration eucharistique Mgr Rey, tout juste rentré de Syrie… Il nous confiera avoir échangé son chapelet avec un petit Syrien qui lui avait donné le sien… 

Miséricorde ! Et prière ! Mots clés de cette journée vécue comme signe d’Espérance : 

OUI, nous en sommes convaincus, comme le Christ l’a dit à Pierre « les forces de la mort ne l’emporteront pas sur l’Eglise » 

…si nous voulons bien être artisans de paix…et porteurs de la joie du Ressuscité…

Alors, humblement, devant toi Seigneur, nous te demandons pardon pour tant de sang versé hier et aujourd’hui…                                                                                                            brf